Bellerin donne son avis mitigé sur les réseaux sociaux

Toujours très intelligent quand il s’agit de parler de sujets d’actualité, Hector Bellerin s’est exprimé cette fois-ci sur les réseaux sociaux. Le jeune espagnol qui a grandi avec eux a donné un avis très précis et mitigé sur l’utilisation qu’il faut en faire. Très intéressant à lire. Chaque interview d’Hector Bellerin est très intéressante à lire lorsque l’on sort du cadre du football. Il n’en a pas l’air, mais le jeune latéral espagnol qui est un peu fou-fou sur le terrain sait se montrer très posé en dehors des pelouses et est un véritable passionné des débats d’actualité. Il y a quelques mois, nous vous partagions sa passion pour la défense de la nature et des animaux. Aujourd’hui, c’est sur les réseaux sociaux que Bellerin veut alerter.

Selon Hector, les réseaux peuvent avoir des avantages comme des inconvénients. Sur ces derniers, il donne quelques conseils pour faire face aux critiques notamment.

Hector, j’aimerais te questionner à propos du rôle que les réseaux sociaux jouent. Les joueurs par le passé parlaient d’être mal retranscris par les médias lorsqu’ils s’exprimaient sur certains problèmes. Désormais, vous avez des applications où vous pouvez parler directement aux fans, où vous pouvez vous exprimer sans filtre. Quel bénéfice cela peut apporter ? 

« Je pense que les réseaux sociaux peuvent être une bénédiction comme un fléau. Désormais, les gens à travers le Monde ont les outils et la possibilité d’être capables de communiquer avec leurs idoles, leurs joueurs favoris. Ce n’est pas juste pour le football, c’est pour le cinéma, la musique. C’est quelque chose que l’on ne pouvait pas faire il y a 20 ans et c’est fou, mais c’est seulement incroyable quand c’est utilisé de la bonne manière. Lorsque c’est utilisé de sorte à communiquer d’une manière positive, pour dialoguer avec les bons messages, d’être capable d’interagir avec les gens avec qui vous ne pouviez pas parler avant. Je pense que c’est le très bon côté des réseaux sociaux mais ensuite, il y a tellement de choses négatives autours comme nous le savons tous. Tout est une question de les utiliser d’une manière où l’on peut influencer tous les gens de la meilleure des manières positives. »

Il y a une absence de filtres dans ce que vous pouvez dire aux gens, et il n’y a pas de filtres non plus dans ce que vous devez lire et entendre. Donc c’est quelque chose de nouveau, mais également dangereux ? 

« Ouais, bien évidemment. L’autre chose avec cela également, c’est que les gens sont toujours là à attendre le moindre petit dérapage donc ils peuvent faire des grands titres à propos de choses que vous n’avez jamais dites, à propos de quelque chose qu’ils pourraient avoir reformulé. Comme je l’ai dit, c’est une bénédiction et une malédiction mais je pense que c’est fou le fait que quelque chose pouvait sortir aux informations et qu’il n’y avait pas de moyen d’avoir son mot à dire dessus, mais désormais, c’est très simple de dire ‘Ecoutez les gars, je n’ai jamais dit ça, j’ai dit ça.’ Comme je l’ai dit, tout est une question de les utiliser d’une manière positive, d’une manière qu’ils puissent vous apporter une amélioration ainsi que les personnes autour de vous dans votre club, à votre image. C’est toujours la meilleure des manières. »

Bien évidemment, vous n’êtes pas le seul à avoir à lire les critiques sur les réseaux. Vos semblables comme Raheem Sterling, Mesut Özil ont dû y faire face également. Qu’est-ce que vous pensez quand vous voyez cela ?

« Lorsque j’étais vraiment jeune, je me souciais beaucoup de ces choses parce que je suis d’une génération où les réseaux sociaux étaient une chose qui grandissait. Au début cela peut te blesser, mais lorsque tu commences à jouer au football et qu’ensuite tu vois que les gens vont parler de si tu as bien fait ou pas, tu arrives à un point où tu ne t’en soucies juste plus. Les gens peuvent écrire ce qu’ils veulent et tu peux juste passer au dessus comme si tu ne l’avais pas vu. Je pense que c’est quelque chose qui vient avec le professionnalisme. Tu aimes le football, tu y joues tous les jours et avec cela, tu en es tellement chanceux que tu es capable de le faire. Mais en même temps, il va y avoir des choses négatives qui vont avec cela et c’est probablement l’une des ces choses. C’est une partie intégrante de notre métier et c’est une chose que l’on doit gérer. Comme vous l’avez dit, cela nous rend juste aveugle et sourd face à toutes sortes de critiques. Nous connaissons les types de critiques des quelles nous devons nous soucier, celles qui viennent de nos coachs, celles des gens qui connaissent le football. Je suis toujours ouvert à la discussion. Lorsque je fais des erreurs, je sais que je les ai faites. Le coach va me dire ‘tu aurais dû faire ci, tu aurais dû faire cela,’ et tout est une question d’écouter les bonnes personnes. Les 300 000 personnes qui pensent qu’ils sont coachs et qui sont toujours en train de te dire ce que tu devrais faire, ce que tu ne devrais pas faire, ce n’est pas ceux que tu dois écouter. Tu as seulement besoin d’écouter ce que tu as appris, écouter les coachs autours de toi qui vont toujours te donner le meilleur conseil pour toi et pour l’équipe. C’est le meilleur moyen pour le club et pour l’équipe que de toujours travailler de la meilleure des manières possibles. »

Vous disiez récemment que vous agissiez différemment, vous êtes devenu une cible. Pourquoi pensez-vous que les gens réagissent de cette manière ? 

« Je pense que le changement est toujours effrayant pour beaucoup de personnes. Les gens pensent cela parce que nous avons vécu d’une certaine manière durant les 20 dernières années, nous pourrions vivre de la même manière lors des 20 prochaines, et ce n’est pas comme ça que ça se passe. Le monde continue d’évoluer, la société continue de régler des problèmes et d’en créer de nouveaux. Il y a des choses que tu pouvais dire il y a 20 ans que tu ne peux plus dire maintenant. Je pense que les gens sont effrayés de tout ce changement. Il faut toujours une personne pour soulever ce problème dans le but de changer les choses. Comme ce qu’il s’est passé avec Martin Luther King, vous savez, quand tant de personnes disaient ‘ce mec est fou’, mais ensuite, grâce à des gens comme lui, en tant que société, nous sommes où nous en sommes aujourd’hui et nous ne sommes pas encore à la moitié d’où nous devrions en être. C’est important d’avoir des gens comme cela dans le but de progresser et d’être de meilleures personnes et d’avoir un monde meilleur. »

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L’article original : https://www.arsenal.com/news/bellerin-social-media-full-transcript

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