Il est arrivé cet été au club, il n’a que 18 ans et vous commencez à le découvrir sur le terrain… Avec déjà quatre buts et une passe décisive au compteur, Gabriel Martinelli est en train de se faire un petit nom à Arsenal et en Europe. Et si vous avez pu le découvrir sur les terrains, il vous propose de le découvrir un peu plus intimement en revenant lui-même sur sa vie et sa carrière.
« C’est sûr, vous m’avez vu jouer mais vous ne savez probablement pas grand chose sur moi. Donc laissez moi vous en dire un peu plus sur mon histoire. »
« Je pense que la chose la plus importante à dire est que j’ai toujours su que je serai un footballeur. Ma famille et moi-même avons toujours cru que je pouvais le faire. Ils ont su booster ma confiance et m’ont supporté, quelques soient les circonstances. »
« Si je n’avais pas cru en moi, je n’aurais jamais pu atteindre mes buts, c’est la manière dont je pense. J’ai toujours eu des pensées positives avant un match, et j’ai toujours essayé de me visualiser moi-même en train de bien jouer, donc grâce à cela je peux aider mes coéquipiers à gagner le match. »
« C’est quelque chose que ma famille m’a appris à faire, à être positif et à saisir le plus d’opportunités qui me sont données. Ils ne se sont jamais éloignés de moi et je dois les remercier pour cela parce que, sans ma famille, rien de tout cela n’aurait pu se passer. »
« Ils ont été là pour chacune des étapes de ce parcours, que ce soit pour m’amener à l’entraînement, pour m’amener à l’école ou juste pour m’apporter le soutient dont j’avais besoin. Je ne serais pas ici sans eux et pour cela, je dois leur dédier ma carrière. »
« Donc vous pourrez certainement dire que je suis proche de ma famille. Je suis né à Guarulhos, dans la ville de Bela Vista, et j’ai grandi non loin de la maison de mon grand-père, proche de l’aéroport international de Sao Paulo. Mes premiers souvenirs sont ceux quand j’avais pour habitude de voyager à Parana, là d’où ma mère était originaire. Je jouais également beaucoup au football avec mes oncles, mes cousins et mon père. »
« Je ne jouais pas beaucoup dans les rues, seulement parfois. La plupart du temps, nous jouions à l’école, nous jouions tout le temps au football à l’école. Evidemment, il y avait des enfants de différents groupes d’âge, donc je pouvais jouer contre des enfants plus vieux ou plus jeunes. Je pense que cela m’a aidé à devenir un joueur professionnel. Je suis persuadé que tout ce que j’ai vécu durant ma vie a contribué à m’amener là où je suis à l’heure actuelle. »
« A l’époque, je ne faisais que m’amuser et les gens m’invitaient pour jouer. J’y allais et je jouais au football avec eux mais seulement pour m’amuser. Je pense que c’est lorsque j’ai eu 12 ou 13 ans que c’est là que j’ai vu que le football pourrait m’apporter un meilleur avenir et que je pouvais faire carrière dans le football. »
« J’ai toujours rêvé d’être Ronaldo, je l’adore. Son surnom veut tout dire : Il Fenomeno. C’était ma plus grande idole lorsque je grandissais, enfin, lui et mon père. Mon père me disait tout le temps qu’il était lui aussi un footballeur extraordinaire. Mais lorsque je le voyais jouer, je n’ai jamais été très sûr de cela ! Mais c’est bon quand même, parce que c’est toujours mon inspiration dans tous les cas. »
« Il m’amenait pour m’entraîner à Corinthians à partir du moment où j’ai eu environ 6 ans, et ce jusqu’à à peu près 12 ou 13 ans. Ça a été une grande partie de ma vie et je ne peux que les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. C’est de là que tout a commencé pour moi dans ma carrière, et je suis tellement reconnaissant pour ce qu’ils ont fait pour m’aider dans mon parcours. »
« Pour ceux qui ne connaissent pas, Corinthians est un grand club au Brésil. Un énorme club. Dans tous les grands clubs, tu dois montrer des résultats et ce dès le plus jeune âge, ils vous apprennent l’importance de gagner et vous inculquent cette mentalité d’être toujours meilleurs, toujours de manière positive. »
« J’ai aimé ma période avec les Corinthians mais mon père a eu une opportunité d’emploi à Itu, j’ai dû prendre la décision la plus compliquée de ma vie et partir. C’était la meilleure chose à faire pour ma famille, donc nous avons dû déménager à 100km pour accompagner mon père. »
« A l’époque, je n’avais que 13 ans et je ne pense que j’étais assez mature pour comprendre pourquoi nous vivions un si grand changement, et je me souviens juste que j’étais vraiment triste parce que les Corinthians étaient comme une maison pour moi. J’allais là-bas à la sortie de l’école tous les jours et je passais des journées entières à l’entraînement. C’est probablement ce qui m’a le plus manqué. »
« Les choses étaient un peu différentes à Ituano mais cela a vraiment été une étape importante dans ma vie, sur et en dehors du terrain. J’y ai grandi en tant que joueur et j’y suis devenu beaucoup plus mature. C’est où je me suis développé en joueur professionnel et où l’on m’a donné la chance de devenir le plus jeune joueur à jouer pour le club ce siècle, donc je ne peux que remercier Ituano pour l’opportunité qu’ils m’ont donnée. »
« La plus grosse d’entre elles a été qu’ils me fassent jouer pour le Campeonato Paulista, le championnat de l’état de Sao Paulo, qui est le plus difficile au monde. Vous jouez contre des énormes clubs, comme les Corinthians, Sao Paulo, Palmeiras, Santos et d’autres. »
« Je n’avais que 17 ans à cette époque mais j’ai réalisé un tournoi vraiment bon. J’ai marqué 6 buts, dont deux contre Bragantino, et délivré 3 passes décisives et nous avons gagné notre groupe pour affronter Sao Paulo en quarts de finale. »
« Nous avons perdu 3-1 sur le cumulé des deux matchs, mais j’ai été élu Jeune Révélation du Tournoi et j’étais le joueur le plus jeune à être inclus dans l’Equipe du Tournoi également. C’est là que les autres clubs ont vraiment commencé à me porter de l’attention. »
« Vous voyez, mon agent m’appelait toujours avant un match pour me souhaiter bonne chance, pour parler un peu avec moi, ce genre de choses. Un jour, sorti de nulle part, il m’a dit qu’Arsenal l’avait contacté et m’avait vu jouer. »
« Je me souviens avoir été si content. Ce n’était pas uniquement mon rêve, mais également celui de ma famille. J’ai toujours travaillé tellement dur pour atteindre le niveau supérieur dans ma carrière, donc que l’on me dise qu’Arsenal voulait me faire venir en Angleterre pour jouer en Premier League… c’était incroyable ! »
« Lorsque je suis arrivé ici, mon premier jour a été fou. C’était tellement irréel, et vraiment comme une sorte de choc. J’étais tellement impressionné par tout. Lorsque je me suis baladé pour la première fois dans le centre d’entraînement et que j’ai vu tout le monde, cela m’a pris un peu de temps pour réaliser ce qu’il se passait pour moi. Etant très jeune, j’étais un peu timide, parce que je voyais seulement ces joueurs à la télévision ou dans les jeux vidéos. »
« Finalement j’ai réussi à m’en sortir mais je n’arrivais pas à arrêter de sourire parce que c’était tout simplement un moment d’énorme joie pour moi. Ils m’ont très bien accueilli, me faisant me sentir comme à la maison et j’essaie d’apprendre d’eux au quotidien. J’ai été reçu de la meilleure des manières possibles. »
« Moins de deux semaines plus tard, je voyageais en Amérique pour la tournée de pré-saison avec Arsenal. Je me suis senti comme si je vivais un rêve. Pour être honnête, c’est toujours le cas. Je dois remercier Dieu pour m’avoir béni avec toutes ces choses, et je pense que j’ai saisi cette opportunité avec les deux mains. J’ai marqué contre Colorado et j’ai eu la sensation de faire du bon travail durant la pré-saison. »
« Je pense que le coach a vu que je travaillais dur, également, parce qu’il m’a offert mes débuts en Premier League à Newcastle le mois suivant. Lorsqu’il m’a dis de revenir de l’échauffement sur le banc, je ne pouvais pas en croire mes yeux que c’était moi qu’il appelait ! Lorsque j’ai réalisé que c’était moi, mon rythme cardiaque a grimpé en flèche, mais dès que je suis rentré sur le terrain, je suis redevenu calme. C’était comme une seconde nature. »
« Vous voyez, le football ici est très différent de celui au Brésil. C’est exigeant physiquement et beaucoup plus rapide mais, après mes quelques premières touches, j’ai senti que je commençais à comprendre. Même à l’entraînement c’est dur. C’est plus rugueux qu’au Brésil parce que tes coéquipiers te taclent et il n’y a pas de course facile. C’est très différent de ce dont que j’étais habitué, mais j’adore ça. »
« Les gens qui me connaissent vous diront que je donne toujours tout mon possible, donc je pense que, d’une certaine manière, le football anglais me correspond bien parce qu’il y a beaucoup de passion durant les matchs ici. Je suis fier qu’Arsenal ait eu confiance en moi, donc je donnerai toujours tout ce que j’ai pour aider cette équipe à atteindre les sommets. C’est la place où elle doit être. »
« Pour l’instant, je suis juste concentré pour faire plus d’apparitions en Premier League. Comme c’est ma première saison, je veux montrer mon potentiel pour me faire une place dans l’équipe première. Je sais que l’effectif est composé de grands joueurs, mais je sais comme je peux jouer et mon objectif est d’aider l’équipe. »
« Et pour finir, je veux remercier tous les fans pour leur support. Ils ont été tellement accueillants avec moi depuis que je suis arrivé. Qu’est-ce qu’ils peuvent attendre de moi désormais ? Quelqu’un qui donne toujours de son mieux, son maximum, et qui joue toujours avec le cœur. C’est la chose la plus importante que vous devez savoir à propos de moi. »
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Source : https://www.arsenal.com/news/gabriel-martinelli-my-own-words