La méthode Emery : comment changer la mentalité d’un club en 6 mois ?

Unai Emery en est donc à 6 mois sur le banc d’Arsenal. De nombreux aspects du club ont déjà changé depuis la fin de l’ère Wenger. On voit notamment une nouvelle attitude, plus guerrière, de la part des joueurs sur le terrain. Le fait de voir le coach leur transmettant ses consignes en permanence sur le bord du terrain doit sûrement aider. Mais comme l’a dit Unai à arsenal.com, tout commence à l’entraînement : la rage de vaincre, ça s’apprend.

On a bien compris que pas mal de choses avaient bougé depuis le mois de mai dernier. Comme expliqué par Bouldie et Bibbo (dans une interview que l’on vous proposera prochainement), tout le monde travaille d’arrache-pied pour être au niveau d’exigence imposé par la direction et par le nouveau head coach. Le genre d’attitude qui n’est pas pour déplaire aux fans. Unai nous explique aujourd’hui comment il essaie de transmettre sa culture de la gagne à ses joueurs au centre d’entraînement. Visiblement cela fonctionne plutôt bien, depuis 18 matchs, série en cours !

« J’essaye d’encourager les joueurs à en vouloir toujours plus. Une des premières choses que nous avons évoquée avec les joueurs c’était cette idée qu’il y a l’entraînement pour l’entrainement, l’entraînement pour être compétitif et l’entraînement pour gagner. Ce sont trois étapes différentes et très souvent les joueurs les conçoivent inconsciemment. »

« Il fallait que nous supprimions l’idée de l’entraînement pour l’entraînement pour nous concentrer sur l’entraînement pour être compétitifs et – surtout – l’entraînement pour gagner. S’entraîner pour gagner c’est la dernière étape et c’est ce qui était le plus nécessaire pour le développement individuel et le développement de l’équipe. »

« On veut que tous les joueurs se développent et s’améliorent. Bien sûr, quand on a une équipe de 25 joueurs, on ne peut pas y arriver avec tout le monde parce qu’au final on ne peut pas donner les mêmes opportunités à tout le monde pour qu’ils aillent tous dans la même direction. »

« Cela étant dit, il faut tirer le meilleur des joueurs individuellement à l’entraînement puis appliquer cela dans les matchs. On s’en rend plus compte avec certains joueurs parce qu’ils jouent plus et qu’ils ont la capacité de le faire, et peut-être parce qu’ils ont aussi trouvé un nouvel élan. »

« Les joueurs qui jouent le plus sont ceux qui ont le plus grand potentiel de développement, mais je suis convaincu qu’ils ont tous la capacité de se développer – pas seulement parce que je le dis, c’est ce que n’importe quel coach dirait. C’est notre idée. »

« Dans le cas de Xhaka, je le connaissais avant. La première chose a été de trouver son meilleur positionnement et ses points forts, mais il veut aussi s’améliorer et c’est la première étape – que les joueurs le veuillent. Il ne s’agit pas de s’entraîner pour s’entraîner. Il faut s’entraîner pour gagner ou pour s’améliorer. Aujourd’hui, demain et le jour d’après. »

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